Les premiers instruments
Le transit et le sextant
Plusieurs instruments astronomiques ont été utilisés à travers les époques. Deux d’entre eux ont joué un rôle particulièrement important dans l’histoire : le transit et le sextant. Des domaines aussi variés que la cartographie stellaire, la navigation et la détermination de l’heure ont en effet connus des progrès importants grâce à ces instruments.
Le transit sert à mesurer le moment précis où un objet céleste passe par son point le plus élevé dans le ciel (aussi appelé le méridien). Connu des anciens Égyptiens, l’instrument est, dans sa version actuelle, composé d’un télescope qui ne peut bouger que verticalement. Un cadran situé sur le coté (et gradué de 0 à 90 degrés) sert à mesurer l’inclinaison du télescope.
Lorsque l’objet céleste examiné passe par le méridien, l’observateur note son angle d’inclinaison au-dessus de l’horizon ainsi que le moment précis où cela se produit. Ces deux mesures fournissent les coordonnées de l’objet sur la sphère céleste. Petit à petit, on peut ensuite dresser une carte du ciel et établir des tables donnant les positions des étoiles, des planètes, de la Lune, etc. afin d’aider à la navigation et de connaître l’heure exacte.
Le sextant est un instrument servant à déterminer l’angle d’élévation d’un objet céleste par rapport à l’horizon. Utilisé conjointement avec les tables établies grâce au transit, on peut facilement calculer la latitude du lieu où l’on se trouve.
Le sextant a pour ancêtres l’astrolabe et l’octant, qui avaient la même fonction que lui. La version moderne du sextant fut inventée indépendamment par le Britannique John Hadley et l’Américain Thomas Godfrey dans les années 1730.