Les télescopes
Concentrer la lumière par réflexion sur des miroirs
Contrairement à la lunette astronomique, qui tire parti des lentilles pour obtenir une image grossie, le télescope, appelé aussi « réflecteur », utilise des miroirs pour y parvenir. Les avantages de ce dispositif sont nombreux : la fabrication des miroirs est beaucoup plus simple et moins coûteuse que celle des lentilles, il y a moins de problèmes d’aberration et le miroir principal peut être soutenu par sa base. On considère aujourd’hui, à juste titre, que c’est un des instruments scientifiques les plus puissants jamais inventés par l’homme.
Entre 1540 et 1553, le mathématicien anglais Léonard Digges construit le premier télescope, composé d’un miroir réfléchissant et d’une lentille. En 1576, son fils Thomas, qui est astronome, l’utilise pour défendre l’idée que l’Univers est infini, une notion révolutionnaire pour son époque. Pourtant, il faudra attendre plus de 100 ans avant de voir l’usage du télescope se répandre.
En 1663, le mathématicien et astronome écossais James Gregory publie Optima Promota, un livre dans lequel il décrit le concept d’un nouveau type de télescope compact. Le physicien anglais Robert Hooke le construira quelques années plus tard, peu de temps avant qu’Isaac Newton mette au point son propre télescope en 1668.
Le principe du télescope de Newton est si simple qu’on l’utilise encore de nos jours. Il se compose de deux miroirs. Le premier, appelé miroir primaire, est de forme parabolique et sert à collecter la lumière provenant de l’objet observé. Le miroir secondaire, plus petit, est plat et disposé en diagonale de façon à dévier la lumière hors du télescope vers un oculaire et l’observateur.
En 1672, le prête catholique et enseignant français Laurent Cassegrain invente un nouveau type de télescope qu’il décrit dans un manuscrit qui demeurera non publié. Le télescope de Cassegrain se compose d’un miroir primaire parabolique qui collecte la lumière de l’objet observé et d’un miroir secondaire situé vis-à-vis qui recueille la lumière réfléchie et la concentre vers l’observateur par un trou situé au centre du miroir primaire. L’image peut donc être perçue derrière le télescope et non sur le côté (comme pour le télescope de Newton).
Le grand avantage du télescope Cassegrain est son format compact, ce qui le rend facilement transportable. De plus, on peut installer des instruments lourds à sa base. C’est aujourd’hui le type de télescope le plus utilisé.
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