L'Observatoire Canada-France-Hawaï

Un des observatoires les plus performants et productifs au monde

L'Observatoire Canada-France-Hawaï entre en opération en 1979 sur le volcan Mauna Kea, à Hawaï. Sa création a pour but de combler, chez les astronomes canadiens, un besoin de plus en plus grand de disposer d'un nouveau télescope de classe mondiale. Au moment de son inauguration, le télescope de 3,6 mètres de diamètre est le sixième plus grand au monde et opère dans le domaine de la lumière visible et infrarouge.

La France amorce le projet en 1970 avec l'achat d'un disque de verre de 14 tonnes. L'état d'Hawaï se joint au projet en 1971 et le Canada, en 1973. Une entente est ensuite signée en 1974 entre les trois partenaires et la Corporation du télescope Canada-France-Hawaï est crée.

Le Canada prend en charge le polissage du miroir, la mise au point du système de contrôle du télescope et la construction du bâtiment de l'observatoire. La France s'occupe de la construction des parties mécaniques (tube, monture, etc.) du télescope et Hawaï fournit la route, le site du Mauna Kea et quelques instruments. La partie mobile du télescope fait 250 tonnes et la structure totale pèse 325 tonnes.

Photo aérienne d'un observatoire à dôme blanc fermé, situé sur un terrain non aménagé

En 1977, le quartier général du télescope et une bibliothèque sont aménagés à Waimea, près de l'observatoire. Le Canada dispose de 42,5 % du temps d'observation, la France de 42,5 %, et les Etats-Unis, de 15 %.

De 1979, année de la mise en service de l'observatoire, à 1994, année où le télescope spatial Hubble est devenu pleinement opérationnel, le télescope Canada-France-Hawaï est, malgré sa taille relativement petite, le plus puissant au monde : sa localisation sur un site exceptionnel, son miroir remarquable et les améliorations constantes apportées à son instrumentation lui permettent en effet de produire les images les plus fines jamais réalisées.

Photo extérieure d'un bâtiment blanc à dôme. Une image est projetée sur le dôme et l'arrière-plan est fait de cercles concentriques lumineux de diverses couleurs.
Photo d'un paysage avec à droite, un observatoire blanc, situé sur une colline brune dénudée, sous un ciel étoilé passant du blanc au bleu nuit

En 1996, un système d'optique adaptative est installé sur le télescope lui permettant ainsi de rivaliser de nouveau avec le télescope spatial Hubble dans la production des meilleures images astronomiques. L'optique adaptative est une technique corrigeant les déformations d'image dues aux turbulences de l'atmosphère terrestre qui ont pour effet de provoquer le scintillement des étoiles.

Photo de la structure d'un télescope jaune et blanc pointant vers le ciel par l'ouverture d'un dôme blanc

Ces nouvelles améliorations portent rapidement fruits et l'Observatoire Canada-France-Hawaï est impliqué dans la découverte ou la confirmation de la découverte de nombreuses nouvelles lunes, de lentilles gravitationelles, etc. Par exemple, les astronomes canadiens Brett James Gladman et John J. Kavelaars découvrent trois nouveaux satellites (Prospero, Setebos et Stephano) à la planète Uranus en 1999 et huit (Siarnaq, Tarvos, Ijrak, Thrymr, Skathi, Mundilfari, Erriapo et Suttungr) à Saturne en 2000. D'autres lunes sont découvertes pour Uranus et Neptune, en 2001 et 2002, mais elles ne sont pas encore confirmées.

En 2003, on installe un nouveau système d'imagerie appelé MegaPrime qui fait usage d'une caméra de conception française nommée MegaCam. Capable de prendre des clichés de 340 millions de pixels (soit environ 18 400 x 18 400 pixels), il s'agit de la meilleure caméra du genre au monde.

Photo panoramique de quatre observatoires, dans un paysage enneigé, baignés d'une lumière rosée au crépuscule

L'observatoire s'implique aujourd'hui dans l'étude du système solaire, la naissance et l'évolution des étoiles, le milieu interstellaire, la structure et le contenu des galaxies, les amas de galaxies et les grandes structures de l'Univers. La participation canadienne dans l'observatoire est gérée par l'Institut Herzberg d'Astrophysique du Conseil National de Recherches du Canada.

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