L'Observatoire James-Clerk-Maxwell
Le plus grand radiotélescope submillimétrique au monde
L'Observatoire James-Clerk-Maxwell est inauguré en 1987 sur le volcan Mauna Kea, à Hawaï. Il est le résultat d'une initiative du Conseil de la Recherche Scientifique du Royaume-Uni qui désire construire un radiotélescope capable d'étudier les objets célestes émettant très peu de lumière qui sont invisibles aux télescopes optiques conventionnels.
L'observatoire doit son nom au physicien écossais James Clerk Maxwell, célèbre pour ses travaux fondamentaux en électricité et magnétisme. La construction de l'observatoire débute en 1983 et se termine en 1987. Elle est réalisée par le Royaume-Uni et les Pays-Bas.
À la même époque, au Canada, le Conseil National de Recherches envisage de refaire la surface de son radiotélescope de 46 mètres situé à l'Observatoire Algonquin de Radioastronomie. L'objectif d'une nouvelle surface est de pouvoir observer à des longueurs d'onde aussi petites que 3 millimètres.
Conscient des capacités du nouveau radiotélescope britanico-hollandais, le Conseil se ravise en 1987 et décide plutôt de fermer l'Observatoire Algonquin pour acheter une contribution de 25 % dans le radiotélescope James-Clerk-Maxwell. Celui-ci opère en effet à des longueurs d'onde se situant entre le submillimétrique et le début des micro-ondes, c'est-à-dire de 0,3 à 2 millimètres, ce qui comble les attentes canadiennes.
Le radiotélescope est fait d'une antenne parabolique d'aluminium de 15 mètres de diamètre qui est supportée par une lourde structure servant à minimiser les déformations de la soucoupe ; le tout pèse 70 tonnes. Présentement, le Canada dispose de 22,5 % du temps d'observation, le Royaume-Uni de 49.5 %, les Pays-Bas de 18 % et la communauté internationale de 10 %.
Une pièce de Gore-Tex™ (la plus grande au monde) est attachée en permanence à l'ouverture du bâtiment qui permet au télescope de « voir » le ciel afin de le protéger des vents et de la poussière. Le Gore-Tex laisse passer 97 % des ondes submillimétriques et ne gène donc pas le fonctionnement du radiotélescope.
L'ennemi numéro un du radiotélescope est la vapeur d'eau contenue dans l'atmosphère terrestre ; celle-ci absorbe en effet facilement les ondes submillimétriques. Pour minimiser cet effet, l'observatoire est situé à 4092 mètres d'altitude, c'est-à-dire à une élévation telle que 97 % de la vapeur d'eau de l'atmosphère se trouve en dessous du radiotélescope.
Les chercheurs utilisent principalement le radiotélescope pour étudier notre système solaire (le Soleil, les planètes, les comètes), la matière interstellaire, les galaxies éloignées, les quasars et le rayonnement de fond cosmologique.
L'organisme gouvernemental responsable de la participation canadienne dans le radiotélescope est l'Institut Herzberg d'Astrophysique du Conseil National de Recherches du Canada.