John Barrie Hutchings (1941- )

Il est le premier à découvrir un trou noir situé hors de notre galaxie

John Barrie Hutchings naît en 1941 à Johannesburg, en Afrique du Sud. Il obtient son baccalauréat en 1962, sa licence en 1963 et sa maîtrise en 1964 de l'Université Rand d'Afrique du Sud. Il décroche ensuite son doctorat de l'Université de Cambridge, en Angleterre, en 1967. De 1967 à 1969, il est chercheur postdoctoral à l'Observatoire Fédéral d'Astrophysique de Victoria, en Colombie-Britannique ; il y devient par la suite chercheur permanent.

Hutchings se spécialise d'abord dans l'étude des atmosphères des « étoiles OB », c'est-à-dire les étoiles bleues très chaudes. En 1968, il découvre que ces étoiles, qui ont des atmosphères très épaisses, émettent des vents stellaires chauds.

En 1983, après dix ans de recherches sur les étoiles binaires, il fait une découverte majeure. Il identifie dans le Grand Nuage de Magellan, avec Anne Cowley et David Crampton, le premier trou noir situé hors de notre galaxie.

Concentration de points très lumineux au centre, entourée de points blancs dispersés sur un fond très noir

À peine un an plus tard, en 1984, il fait une seconde découverte marquante : il prouve, avec David Crampton et Bruce Campbell, que les quasars sont des coeurs de galaxies actives. Les galaxies actives sont des galaxies possédant un coeur qui émet de grandes quantités d'énergie. Leur étude deviendra, avec les années, une des spécialités de Hutchings.

En 1987, il devient membre de l'équipe scientifique et scientifique canadien de projet du satellite FUSE (pour Far Ultraviolet Spectroscopic Explorer ou Explorateur Spectroscopique de l'Ultraviolet Lointain, en français).

Point très lumineux jaune situé en bas à gauche, dégageant un faisceau lumineux diagonal, entouré d'un nuage de points jaunes, orangés et rouges

En 1994, il est président de projet pour le télescope spatial Hubble. En 1997, grâce à un spectrographe nouvellement installé sur le télescope spatial Hubble, il est le premier, avec ses collaborateurs, à observer les panaches de matière émis par les noyaux de galaxies actives.

En 1998, il est chercheur canadien principal pour la mission spatiale CUVIT (pour Canadian UV Imaging Telescope ou Télescope Canadien à Imagerie UV, en français). Le télescope CUVIT fait environ 35 centimètres de diamètre et a pour but, entre autres, d'étudier la forme des galaxies, les étoiles chaudes et le rayonnement de fond cosmologique (un rayonnement micro-onde qui représente les restes d'une explosion gigantesque qui a donné naissance à l'Univers, le Big Bang).

En 2000, il est le chercheur canadien principal pour la mission spatiale ISRO ASTROSAT (pour Indian Space Research Organization ou Organisation de Recherche Spatiale Indienne, en français). Il s'agit d'un satellite d'observation d'objets galactiques et extra-galactiques lointains.

Un an plus tard, en 2001, il devient le scientifique canadien de projet pour le Télescope Spatial James Webb, successeur du télescope spatial Hubble.

Hutchings a publié jusqu'à présent plus de 400 articles scientifiques. Il a reçu de nombreux prix pour son travail dont celui d'être nommé membre de la Société Royale du Canada.

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