Jaymie Mark Matthews (1958- )
Astéroséismologue et vulgarisateur hors pair, il est le scientifique en chef du premier télescope spatial canadien, le satellite MOST
Jaymie Mark Matthews naît en 1958 à Chatham, en Ontario. Il obtient de l'Université de Toronto son baccalauréat en 1979 et de l'Université Western Ontario, à London, sa maîtrise en 1982 et son doctorat en 1987. En 1988, il effectue un stage postdoctoral à l'Université de la Colombie-Britannique, à Vancouver. En 1991, on l'engage comme agent de recherche à l'Université de Montréal. Il devient ensuite professeur à l'Université de la Colombie-Britannique, à Vancouver.
Matthews est astéroséismologue, c'est-à-dire qu'il est spécialiste de l'étude des vibrations qui secouent les étoiles. Les étoiles, comme le Soleil, vibrent en effet à un moment ou l'autre de leur vie. L'intérêt d'étudier de telles vibrations est grand puisqu'il permet d'obtenir des informations sur la structure interne d'une étoile, donc sur ses dimensions, sa masse, ses constituants et même son âge.
En plus de l'astéroséismologie, Matthews a d'autres centres d'intérêts. Ainsi, en 1987, il commence à étudier les étoiles Wolf-Rayet, ces astres qui libèrent des quantités colossales de matière dans l'espace. En 1992, il s'attaque à la cartographie des taches solaires des étoiles par imagerie Doppler. En 1994, il entreprend d'utiliser les amas ouverts d'étoiles et leurs associations pour calibrer l'échelle de distance cosmologique.
L'année 1997 est particulièrement importante pour lui. C'est en effet à ce moment que l'Agence Spatiale Canadienne accepte d'envoyer dans l'espace un petit télescope dédié uniquement à l'astéroséismologie : c'est le projet MOST pour Microvariability and Oscillation of STars (ou Microvariabilité et Oscillation des Étoiles, en français). Matthews en devient le chercheur principal et le scientifique de mission.
En 2003, après plus de six ans de préparation, le satellite MOST est lancé. De la taille et de la forme d'une grosse valise, le satellite est doté d'un télescope ultra-perfectionné d'à peine 15 centimètres de diamètre. Pourtant, il est dix fois plus sensible que le télescope spatial Hubble pour détecter les minuscules variations de luminosité des étoiles dues aux vibrations qui secouent leur surface.
Depuis 2004, les découvertes effectuées par Matthews et MOST font régulièrement les manchettes des médias du monde entier.
En plus de ses activités de recherche, Matthews est constamment impliqué dans toutes sortes d'activités de vulgarisation scientifique : entrevues pour les journaux, la radio et la télévision, conférences publiques, visites de télescopes, supervision d'étudiants du secondaire, cours du soir, camps d'été, parrainage d'emplois, etc. Particulièrement populaire auprès des jeunes, il a reçu, en 1999 et en 2002, des prix pour l'excellence de son enseignement.