La relève

Pour le moment, il y a peut-être 15% de femmes en astronomie au Canada, mais ça change parce qu'on sait qu'à l'université, il y a environ 25% des étudiants en physique, en astronomie, qui sont des femmes. Alors on espère qu'à un moment donné, il y en aura un peu plus. Moi, pendant longtemps, j'ai été la seule femme à mon institut, mais je vois qu'il y en a plus qui commencent à entrer alors c'est encourageant. Mais ça dépend vraiment beaucoup, beaucoup des pays : il y a des pays comme la France ou l'Espagne, c'est 50% des astronomes qui sont des femmes.

Les astronomes canadiens sont les astronomes les plus cités dans le monde. Ce que je veux dire par là, c'est que nous publions nos recherches dans des journaux scientifiques et que d'autres scientifiques y réfèrent lorsqu'ils font leur propre recherche et il y a ainsi plus d'astronomes dans le monde qui réfèrent aux résultats de recherche canadiens dans leurs publications que tout autre pays dans le monde. C'est donc un moment merveilleux pour les astronomes canadiens. Nous travaillons sur des projets qui sont à la fine pointe du savoir astronomique. Nous sommes partenaires avec certains des plus grands et des plus sophistiqués observatoires sur la Terre et dans l'espace. Nos étudiants ont accès à des installations extraordinaires, comme ici, à l'Observatoire du Mont-Mégantic, où ils peuvent se salir les mains avec de vrais équipements avant d'aller au sommet du Mauna Kea à Hawaï ou dans les Andes au Chili. Ils peuvent ainsi profiter au maximum des installations qu'ils visitent dès leur arrivée. Les étudiants et les astronomes canadiens sont réputés pour cela dans le monde. C'est donc un moment idéal pour faire de l'astronomie au Canada.