L'Observatoire Spatial Odin
Un observatoire spécialisé dans la recherche d'eau et d'oxygène
L'Observatoire Spatial Odin est placé en orbite en 2001. Il s'agit d'un satellite suédois mis au point en collaboration avec le Canada, la Finlande et la France. La contribution canadienne se chiffre à 20 %. C'est le premier satellite international dans lequel le Canada joue un rôle majeur dans la conception, la fabrication et l'opération.
L'observatoire doit son nom au dieu norvégien et germanique Odin. Sa mission a deux objectifs : le premier est aéronomique (l'aéronomie concerne l'étude de l'atmosphère), le second est astronomique.
L'objectif aéronomique est d'observer certaines molécules que l'on retrouve dans l'atmosphère terrestre comme l'eau, les chlorures et l'ozone qui pourraient nous aider à mieux comprendre les processus qui provoquent l'amincissement de la couche d'ozone.
L'objectif astronomique est de détecter certaines molécules dans les comètes, les planètes, les étoiles, les nuages interstellaires et les galaxies. Les molécules les plus intéressantes sont l'eau et l'oxygène car elles ne peuvent être observées depuis la Terre parce que l'atmosphère terrestre bloque les radiations qu'elles émettent.
Pour la collecte de données, l'observatoire possède deux instruments principaux : une antenne parabolique de 1,1 mètre et un spectrographe optique combiné à un imageur infrarouge (que l'on a baptisé OSIRIS pour Optical Spectrograph and InfraRed Imager). En tout, le satellite pèse 250 kilogrammes.
Le projet démarre pour le Canada en 1991, alors que des discussions informelles sont entamées avec la Suède sur une collaboration possible entre les deux pays. En 1994, un accord fixant la participation canadienne est signé et l'entreprise prend son envol.
Le Canada fournit plusieurs instruments dont OSIRIS, qui sert à étudier certains gaz et aérosols de l'atmosphère terrestre pour la partie de la mission consacrée à l'aéronomie. Le lancement est initialement prévu pour 1997, mais après plusieurs délais et reports, il n'a finalement lieu qu'en 2001.
La durée de vie prévue de l'observatoire était de deux ans (c'est-à-dire jusqu'en 2003) mais à l'heure actuelle, le satellite fonctionne toujours.