Charles Thomas Bolton (1943- )

Il est le premier à avoir découvert un trou noir

Charles Thomas Bolton naît en 1943 à Camp Forrest, une base militaire de la deuxième guerre mondiale du Tennessee, aux États-Unis. Il obtient son baccalauréat en 1966 de l'Université de l'Illinois, puis sa maîtrise en 1968 et son doctorat en 1970 de l'Université du Michigan.

De 1970 à 1972, il est chercheur postdoctoral à l'Observatoire David Dunlap du département d'astronomie de l'Université de Toronto. Il enseigne également à l'Observatoire David Dunlap de 1970 à 1972, au Collège Scarborough de 1971 à 1972 et au Collège Erindale de 1972 à 1973. Il devient ensuite professeur au département d'astronomie de l'Université de Toronto en 1973, où il est toujours aujourd'hui.

En 1970, Bolton est le premier à mettre au point un modèle informatique d'atmosphère stellaire capable de générer de grandes régions du spectre avec suffisamment d'exactitude pour permettre des comparaisons avec de vrais spectres d'étoiles.

Photo couleur d'un homme portant une chemise à carreaux, une barbe et des lunettes devant une bibliothèque noire et un mur blanc

En 1972, il réalise une découverte majeure en astronomie qui assure son passage dans les livres d'histoire : il est en effet le premier astronome à présenter des preuves irréfutables de l'existence d'un trou noir. Il s'agit de Cygnus X-1, un trou noir se trouvant dans notre galaxie. Bolton détecte sa présence en observant l'étoile HDE 226868 osciller sur elle-même comme si elle orbitait autour d'un compagnon invisible et très massif. Les calculs de l'astronome montreront que le compagnon en question ne peut être rien d'autre qu'un trou noir.

Un trou noir est un corps céleste si massif et concentré que rien ne peut échapper à l'influence de sa force de gravité (ou force d'attraction), pas même la lumière. Comme il ne peut émettre de lumière, il est donc noir et comme tout ce qui y tombe s'y trouve piégé, on dit qu'il agit comme un « trou » dans l'espace ; d'où son nom de « trou noir ».

Point central, formé de cercles blancs, jaunes, rouges et mauve, sur un fond ligné bleu et noir

En 1978, Bolton démontre que les anomalies d'azote observées dans les spectres des « étoiles OBN » sont dues à un transfert de matériel d'une étoile OBN à une étoile voisine très proche. Les « étoiles OB » sont des étoiles bleues très chaudes qui possèdent des atmosphères très épaisses. Les « étoiles OBN » sont des étoiles OB qui ont des anomalies en azote dans leur spectre.

En 1981, il suggère que les éjections de matériel issu des « étoiles Be » sont causées par des pulsations non radiales ; c'est-à-dire par des vibrations qui secouent de façon désordonnée les étoiles Be. Les étoiles Be sont une sous-classe d'étoiles B. Les étoiles B sont, comme les étoiles O, des étoiles bleues très chaudes qui possèdent des atmosphères très épaisses ; les étoiles B sont cependant moins chaudes que les étoiles O et forment avec celles-ci le groupe d'étoiles OB.

En 1985, Bolton montre, avec Douglas R. Gies, que les « étoiles OB éjectées », des étoiles qui se déplacent à grandes vitesses dans l'espace, ne sont pas toutes associées à l'explosion de supernovae qui font office d'étoile compagnon, mais que plusieurs sont le résultat d'interactions gravitationnelles se produisant dans des amas d'étoiles OB.

Bolton réalise en 1994 une première canadienne en rédigeant une loi sur le contrôle de la pollution lumineuse qui est adoptée par la ville de Richmond Hill, en Ontario.

Il a reçu plusieurs prix pour son travail dont celui d'être nommé membre de la Société Royale du Canada.

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