Carlyle Smith Beals (1899-1979)

Il a élargi et développé l'astrophysique et la géophysique au Canada

Carlyle Smith Beals naît en 1899 à Canso, en Nouvelle-Écosse. En 1919, il obtient son baccalauréat de l'Université Acadia à Wolfville, en Nouvelle-Écosse. De santé fragile, il doit interrompre ses études. En 1921, il s'inscrit au doctorat à l'Université Yale, aux États-Unis, mais sa santé défaillante l'empêche une fois de plus de poursuivre.

Il s'inscrit en 1922 à l'Université de Toronto et y décroche son diplôme de maîtrise en 1923. Il enseigne ensuite pendant un an dans une école puis s'inscrit, en 1924, à l'Université de Londres, en Angleterre, où il obtient son doctorat en physique en 1926.

Il retourne alors à l'Université Acadia où il est engagé comme professeur assistant en physique. Il n'y reste qu'un an et accepte, en 1927, un poste à l'Observatoire Fédéral d'Astrophysique de Victoria, en Colombie-Britannique. Il y restera vingt ans.

Peu après son arrivée, il commence à perfectionner et inventer de nouveaux instruments pour le télescope de l'observatoire. Il établit une échelle de température fiable pour les étoiles très chaudes et il est le premier à démontrer que leurs raies d'émission sont une preuve de l'existence de grandes enveloppes de gaz qui les entourent. Il rédige une thèse sur le sujet et reçoit, en 1934, un second doctorat de l'Université de Londres.

Photo noir et blanc d'un homme portant des lunettes, une moustache et un complet avec cravate

Beals découvre également que les larges bandes d'émission des étoiles de type Wolf-Rayet et P. Cygni sont le résultat de l'éjection de matériel gazeux de leurs surfaces. Il est aussi le premier à reconnaître que le gaz contenu dans l'espace interstellaire n'est pas distribué de façon uniforme et qu'il peut être concentré sous forme de nuages qui se déplacent à grandes vitesses.

Image en noir et blanc montrant des cercles de différentes dimensions, dont un plus gros au centre de l'image

En 1940, il devient directeur adjoint à l'Observatoire de Victoria. Il quitte cependant ce poste en 1946 pour l'Observatoire Fédéral d'Ottawa. Il en devient l'année suivante le directeur et lance immédiatement un ambitieux programme pour relancer l'institution.

Il attire entre autres de jeunes chercheurs à Ottawa, améliore les installations d'observation séismologique, gravimétrique, magnétique et solaire, modernise le service de l'heure officielle, installe de nouveaux télescopes en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique, installe des caméras pour observer les météores en Alberta et crée le Dominion Radio Astrophysical Observatory de Penticton, en Colombie-Britannique.

En 1956, il commence à publier des études de géophysique sur les cratères d'impact terrestres et lunaires et démontre que le bombardement météoritique a joué un rôle majeur dans la formation des planètes comme la Terre.

Il prend sa retraite en 1964 et meurt en 1979 à Ottawa, à l'âge de 80 ans. Il a reçu plusieurs prix pour son travail en astronomie, géophysique et administration dont l'Ordre du Canada. L'astéroïde no 3314 de même qu'un cratère lunaire portent son nom en son honneur. En 1981, la Société Canadienne d'Astronomie crée le prix Carlyle S. Beals qui est remis à tous les deux ans à un astronome canadien ou travaillant au Canada qui s'est distingué par une réalisation remarquable.

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